Qu'entend-on par Dieu notre Père ; Dieu créateur et l'évolution vont-ils ensemble ? Dieu est-il omnipotent face à la souffrance et à la misère dans le monde ? Dieu peut-il être expérimenté ? Chrétiens et musulmans, croient-ils au même Dieu ? À propos de Jésus de Nazareth, est-il vraiment né d'une femme vierge ? Comment comprendre les récits de miracles ? Comment nous représenter la crucifixion il y a 2000 ans ? Si Jésus regardait l'Église, que dirait-il ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond Eugen Drewermann dans un dialogue avec Martin Freytag, un professeur de religion en classe de seconde, en Allemagne. Des questions posées par des jeunes, filles et garçons, de 16 ans en moyenne. Avec sa formidable culture biblique, ses connaissances en sciences, en psychologie et en psychanalyse, Drewermann aborde de manière pédagogique et sans tabous les interrogations que se posent des jeunes qui, pour beaucoup, possèdent peu ou pas du tout de culture chrétienne. Certes, le pacte scolaire allemand, comme celui de la Belgique, a sa propre spécificité. Mais en France, au Canada, en Suisse et ailleurs, les questions de jeunes se ressemblent. Drewermann s'attèle dans ce livre à répondre à leur curiosité. Un livre qui intéressa aussi les enseignants, les éducateurs et toute personne en recherche de transmission.
De la naissance des dieux à la naissance du christ cet ouvrage sur la nativité de jésus est la meilleure introduction à la méthode de drewermann pour interpréter, avec la "psychologie des profondeurs", les grands textes et problèmes religieux.
Pour accéder de façon neuve à la naissance et à l'enfance de jésus racontées dans l'évangile de luc, il les relie à l'héritage des mythes égyptiens et grecs qui racontent la naissance divine d'un homme (pharaon) ou la naissance humaine d'un sauveur divin (asclepios, le dieu grec de la médecine). drewermann estime que là, plus que dans l'ancien testament, il faut chercher la source et le sens de ces récits, du merveilleux qui les entoure.
En réintériorisant les symboles et les mythes de la naissance de l'homme-dieu, les "archétypes" universels des naissances extraordinaires, l'homme ordinaire peut redevenir lui-même et réconcilier en lui-même la raison et le sentiment, le conscient et l'inconscient, l'enfant qu'il demeure dans l'adulte qu'il est devenu, le divin et l'humain qui sont présents en tout fils de dieu.
A travers cette petite étude d'un récit des Indiens de Colombie, nous voyons resurgir un monde spirituel qui a existé il y a plus de six mille ans, à l'époque néolithique, et qui pourrait être le fondement et la source de toutes les civilisations ultérieures.
En essayant de le comprendre, nous ne cessons en réalité de nous retrouver nous mêmes. L'esprit de la musique, dont Eugen Drewerniann découvre toutes les harmoniques à travers le chant de Milomaki, est un esprit de légèreté et de liberté. La musique nous réconcilie avec la nature et la culture, car elle tient des deux. Plus encore, ce qu'enseigne le conte, c'est que toute la vie, jusque dans la mort, doit - et peut devenir symphonie, mélodie.
La musique ne supprime pas le tragique de l'existence, elle le transfigure - comme Nietzsche l'a entrevu il y a un siècle dans La Naissance de la tragédie - en force de vie et de résurrection.
Au cours du dernier quart de ce siècle, des dizaines de millions d'Européens de culture catholique, ne supportant plus l'arrogante prétention des détenteurs d'une Vérité unique et infaillible, ont pris leurs distances avec l'Eglise.
Pour autant ils n'ont pas renoncé à leur quête spirituelle.
Au lieu de déplorer leur exode massif, ne serait-il pas mieux de s'interroger sur l'objet de leur attente nostalgique, plus que jamais vivante, et toujours plus ou moins orientée vers le Jésus des Evangiles ?
Tel est le projet d'Eugen Drewermann, prêtre, théologien et psychothérapeute, interdit d'enseignement, de prédication et de ministère sacerdotal depuis plusieurs années. Celui qui avait provoqué le scandale en analysant, dans Fonctionnaires de Dieu, les structures psychologiques aliénantes d'une Eglise qui s'impose d'en haut s'attache aujourd'hui à refonder la religion en partant d'en bas : des angoissses et des espérances qui font qu'un homme s'éveille à lui-même.
Mettant à contribution la biologie et l'éthologie, la psychanalyse et la philosophie, l'histoire des religions et la théologie, il montre que la fonction religieuse est essentielle au sujet humain en marche vers sa liberté. Il met également en garde contre les déviances toujours possibles du religieux du dogmatisme à une pseudo-spiritualité fusionnelle - et cherche à situer, sur une ligne de crête entre ces différents écueils, ce que serait une foi en liberté, qui chercherait Dieu là où il se trouve vraiment : partout où on le laisse entrer.
L'exégèse historique et critique, née il y a plus de deux siècles, a-t-elle " tué " le message de la Bible ? Oui, répond Eugen Drewermann, car elle a relégué ce message dans le passé.
En expliquant avec toutes les ressources de la raison critique ce que les Ecritures voulaient dire aux époques où elles ont vu le jour, les exégètes ont contribué à vider les textes de leur sens pour nous, pour notre vie non seulement intellectuelle, mais aussi spirituelle, corporelle, affective... Drewermann propose une tout autre entrée dans les Ecritures : grâce à la psychanalyse de Freud et plus encore à la psychologie des profondeurs de Jung, il retrouve dans les textes bibliques les puissances universelles de l'âme humaine, les formes symboliques éternelles qui ont, en tout temps et en tout lieu, donné sens à la vie des hommes.
Ces " archétypes " s'expriment avant tout dans le rêve, le mythe, le conte, la saga et la légende, dans l'imagination des peuples qui ne cesse de faire revivre ces genres littéraires, présents sous des expressions très diverses également dans la Bible. Un travail très original et passionnant sur la Bible, destiné à lui rendre tout son sel pour la vie et toute sa force pour guérir celui qui y entre.
Rachel, Tamar, Rabah, Ruth, Bethsabée dans l'Ancien Testament ; la belle-mère de Simon Pierre, la femme atteinte d'un flux de sang, la fille de Jaïre, la Syro-Phénicienne, la pauvre veuve, celle qui fit l'onction de Béthanie, la femme de Pilate, les femmes au pied de la Croix, Marie de Magdala dans le Nouveau Testament : femmes connues et inconnues, portant un nom ou définitivement anonymes, elles apportent une note propre, spécifiquement féminine, au message par trop masculin de la Bible.
Pour Drewermann, " l'archétype de la femme est plus proche de Dieu et de son être que le principe masculin ". Dans leurs silences, leurs ruses, leur courage, leur discrétion, leurs amours, leurs passions, leur " licence " même, elles lui semblent appelées à être " les prêtresses des mystères de l'invisible ". Seules elles seraient en mesure de commenter dignement certains textes de l'Evangile. Certaines - qui n'ont rien de modèles de vertu - figurent dans l'arbre généalogique de Jésus.
D'autres sont devenues, dans l'histoire chrétienne, des témoins exemplaires de sa vie et de son message.
Quelle est la différence entre le Bien et le Mal, et pourquoi les choses vont-elles si souvent mal pour le bon, alors que tout semble sourire au méchant ? Voilà la question que pose ce conte délicieux.
Marie-couverte-d'or et Marie-la-poisse, héroïnes de cette histoire, sont en réalité des allégories de la nature : Marie-couverte-d'or est la fille du soleil, et le Bien en soi ; Marie-la-poisse est la fille de la lune, et elle est absolument méchante. Soeurs par adoption, elles sont filles de Dame Terre. Dame Holle incarne, elle, la Déesse de la Terre et des Cieux, la Grande Mère, avec des traits de bonté et de méchanceté mêlés.
A un second niveau, on peut lire dans toutes ces figures des symboles du Bien et du Mal et de leurs rapports complexes y compris avec le Beau et le Laid.
Avec sa subtilité habituelle et sa connaissance remarquable de l'univers mythique, Eugen Drewermann tire les fils croisés de cette courte histoire et manifeste toute la richesse psychologique, anthropologique, philosophique d'un conte populaire.
L'exégèse historique et critique, née il y a plus de deux siècles, a-t-elle " tué " le message de la Bible ? Oui, répond Eugen Drewermann, car elle a relégué ce message dans le passé.
En expliquant avec toutes les ressources de la raison critique ce que les Ecritures voulaient dire aux époques où elles ont vu le jour, les exégètes ont contribué à vider les textes de leur sens pour nous, pour notre vie non seulement intellectuelle, mais aussi spirituelle, corporelle, affective... Drewermann propose une tout autre entrée dans les Ecritures : grâce à la psychanalyse de Freud et plus encore à la psychologie des profondeurs de Jung, il retrouve dans les textes bibliques les puissances universelles de l'âme humaine, les formes symboliques éternelles qui ont, en tout temps et en tout lieu, donné sens à la vie des hommes.
Ces " archétypes " sont présents sous des expressions très diverses également dans la Bible. Le premier tome traitait des rêves, des mythes, des contes, des sagas et des légendes. Le second s'intéresse aux miracles, aux visions, aux prophéties, aux apocalypses, aux récits historiques et aux paraboles. Un travail original et passionnant, qui redonne à la Bible tout son sel pour la vie et toute sa force pour guérir ceux qui y entrent.
Dans le premier volume de sa trilogie sur le mal, le théologien allemand Eugen Drewermann s'est livré à une analyse exégétique très fouillée du récit des premiers chapitres de la Genèse, amenant le lecteur à de nouvelles questions. Dans ce second volume, il élargit son regard à l'aide de la psychanalyse pour mieux appréhender le dogme chrétien, la relation de l'homme à Dieu. Si donc nous faisons appel au langage psychanalytique, écrit-il, c'est uniquement pour montrer que, formant un tout, l'homme se détruit nécessairement lui-même en vivant sans Dieu ou contre Dieu. Pour délivrer l'homme de sa peur, pour le libérer d'une théologie culpabilisante, il lui faut retrouver un sens nouveau. Seule cette foi en Dieu peut permettre à l'homme de trouver la confiance pour consentir à lui©même, sans amputer son existence. Et tout comme la soif et la mort de soif sont une preuve de l'existence de l'eau, il faut voir dans le désir et même dans la souffrance du désespoir, une preuve de Dieu... .
Jamais peut-être, depuis Luther, la parole d'un théologien n'avait soulevé autant de passions. En passant au crible de la psychanalyse la vocation et la condition cléricales, Eugen Drewermann s'est attaqué au tabou le plus sensible de l'Église catholique. Étayé par une extraordinaire érudition littéraire, philosophique et théologique, et par vingt ans de pratique thérapeutique, son diagnostic est implacable : aliénation de l'esprit évangélique, fonctionnarisation de la foi, oubli des acquis fondamentaux de la Réforme, des Lumières, de la modernité...
Au-delà de son aspect critique, Fonctionnaires de Dieu nous invite à rompre définitivement avec une certaine façon de concevoir la religion. Cette oeuvre-phare, essentielle pour tous ceux qu'intéresse l'avenir du christianisme, nous met en présence des grands mystères de l'existence. Par son analyse saisissante de l'angoisse, de la culpabilisation et de l'autorité, elle s'adresse à tout un chacun, chrétien ou incroyant, dans son histoire intime.