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Religion & Esotérisme
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S'habiller du nom de Dieu : L'événement de la Révélation
Danielle Cohen-Levinas
- Cerf
- 18 Avril 2024
- 9782204155748
Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Si Moïse lui-même ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? L'auteure propose ici une méditation philosophique en suivant les chemins que prennent dans les textes juifs l'irreprésentable et l'imprononçable.
Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Comment l'appelle-t-on ? La question, pour autant qu'elle soit au coeur de la tradition juive, ne va pas de soi, car Dieu précisément ne se laisse pas circonscrire dans la plénitude du plérome divin. La Torah, comme le Talmud, prend soin d'affecter à l'infini de Dieu des désignations qui certes renvoie à un aspect, voire à des attributs spécifiques, mais l'écriture s'arrête là où il faudrait sans doute figurer l'infigurable et l'incommensurable. Autrement dit, Dieu n'habite pas les noms que les écritures semblent lui attribuer.
Dans la tradition biblique et talmudique, il n'existe pas de mot qui désigne Dieu, du moins, le nom n'est pas identifié à une signification.
Alors, si Moïse ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? De Schelling, Moses Mendelssohn, Hermann Cohen, Franz Rosenzweig, Leo Strauss, Gershom Scholem, Marin Buber, Walter Benjamin, à Emmanuel Levinas, Paul Ricoeur, Stéphane Mosès sans parler des textes de la tradition, l'auteure fait résonner la manière dont le langage s'habille de noms qui témoignent de la manifestation, ou de la trace, d'un Dieu « transcendant jusqu'à l'absence ». -
De l'Antiquité à aujourd'hui, les penseurs grecs, juifs, chrétiens n'ont cessé de questionner, de traduire et de commenter le Nom de Dieu. Qu'ils l'aient dit essence, idée, existence ou présence, ils ont abouti au même constat d'irréductibilité. Treize savants et penseurs nous disent pourquoi et comment.
Jean-Christophe Attia ; Henri Atlan ; Jérôme Benaroch ; Philippe Capelle-Dumont ; Jacopo Ceccon ; Silvano Facioni ; David Hamidovic ; David Lemler ; Gaetano Letieri ; Alice de Rochechouart ; Jacob Rogozinski ; Anca Vasiliu.
Ce sont ces douze savants reconnus, chacun spécialiste d'une éminente tradition de pensée, que Danielle Cohen-Levinas a réunis autour de la question fondamentale qui ne cesse de hanter les théologiens, les philosophes, les historiens des religions. Comment s'appelle Dieu, quel est son nom ? Et d'abord, Dieu a-t-il un nom et, si oui, lequel ? Quant au mot Dieu, s'il peut sembler en soi éloquent, est-il pour autant suffisant ? Comment dès lors élaborer une cartographie des Noms de Dieu ?
En reprenant, en éclairant et en élucidant les principales approches qu'ont retenues l'hellénisme, le judaïsme et le christianisme, c'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de tenter de répondre à cette unique question, source d'infinies interrogations. -
Léo Strauss, judaïsme et philosophie
Danielle Cohen-Levinas, Marc de Launay, Gérald Sfez
- Beauchesne
- Le Grenier A Sel
- 3 Octobre 2016
- 9782701020938
Leo Strauss (1899-1973) a inscrit sa pensée dans l'héritage de la tradition grecque, mais également dans celui de la tradition biblique. Se rapportant au judaïsme comme à une révélation de la Loi (pour laquelle la dimension de la foi est secondaire), il fait retour à une pensée juive (Pourquoi nous restons juifs) et tente de prolonger la réflexion de Maïmonide dans les conditions nouvelles des temps présents.
Il s'oppose ainsi à sa rénovation par l'approche phénoménologique de Franz Rosenzweig comme à la pensée de Martin Buber, tout en se tenant à distance de la réflexion sur le mysticisme juif de Gershom Scholem avec lequel il dialogue.
Cet ouvrage interroge la manière dont Strauss pense les relations de corrélation et de conflit entre philosophie et judaïsme. En quoi la réflexion sur la Loi, dont il poursuit l'élaboration dans la lignée de la pensée médiévale et à contre-courant de la modernité des Lumières, représente- t-elle un approfondissement de la pensée juive et jette-t-elle une lumière crue sur la situation du judaïsme dans le monde ? Quels sont les termes du débat avec les penseurs contemporains du judaïsme avec lesquels il est en relation ? Quelles sont aujourd'hui les possibilités et les limites d'une telle réflexion pour la vitalité du judaïsme et de la philosophie ?
Les études présentes ouvrent des voies différentes, voire divergentes, essentiellement heuristiques, sur les possibilités et les limites de la réflexion straussienne pour la vitalité du judaïsme et de la philosophie. Elles s'accompagnent de la parution d'un texte inédit en français : « La situation religieuse actuelle » (1930), qui représente un moment décisif de la réflexion de Strauss sur la question.
Ont contribué à ce volume : Danielle Cohen-Levinas, Bruno Karsenti, Marc de Launay, Jean-Claude Monod, Géraldine roux, Gérald Sfez, Heinz Wismann.
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Circoncision ; actualités d'une pratique immémoriale
Danielle Cohen-Levinas, Jacques Ehrenfreund
- Hermann
- Rue De La Sorbonne
- 29 Octobre 2018
- 9782705694241
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La spécificité de ce volume est de confronter le corpus des textes juifs, à la fois canoniques et secondaires, à des registres de la pensée spéculative et conceptuelle qui ont vécu longtemps dans la méconnaissance du judaïsme et de ses grandes traditions intellectuelles, notamment en Europe. Les spécificités intrinsèques à la religion biblique étant redevables d'un corpus essentiellement narratif, le monothéisme juif s'est déployé dans l'immédiateté d'une conscience religieuse plutôt que dans la tradition philosophique occidentale qui a nourri envers le judaïsme intellectuel un sentiment d'étrangeté mêlé de proximité.
Certains de ces textes ont été prononcés en 2011 à l'occasion du séminaire "La pensée juive à l'épreuve de la philosophie", illustrent chacun et dans des registres très différents ce mouvement de sortie de l'histoire universelle qu'implique la confrontation féconde entre le propre de ce que l'on appelle le Lernen juif d'un côté, et la philosophie occidentale de l'autre. Etudier, enseigner, transmettre requiert toujours pour le judaïsme une dimension de traduction, voire de traductibilité.
Levinas le dira autrement. Il s'agissait pour lui d'énoncer en grec des principes que la Grèce ignorait. Pour l'essentiel il s'agit d'ouvrir la patience du concept, non plus à une vérité absolue, mais au mouvement même d'interrogation et d'interpellation des textes dont les significations ont transmis à notre civilisation leurs langues et leurs cultures.