Issu d'une famille modeste, le patriarche de Venise était loin d'être favori lors de son élection en 1978 pour succéder à Paul VI.
Élu sur un compromis, Jean-Paul Ier frappe les esprits par son style simple et proche des gens, rompant avec les traditions du Vatican. Figure attachante et populaire, il suscite un grand enthousiasme auprès des fidèles. Mais sa mort subite après seulement 33 jours de pontificat suscite la stupéfaction et ne manque pas d'enflammer l'imagination. On aura beaucoup écrit sur sa mort, en produisant parfois des récits aberrants nourris de bien des fantasmes.
C'est sur la vie d'Albino Luciani et sur le magistère de ce pape éphémère que l'auteur préfère se pencher, décrivant avec précision et adresse ces quelques jours que Jean Paul Ier passa à la tête de l'Église, lui, dernier pape italien qui, le premier, a donné une dimension plus humaine à la papauté.
Dans la nuit du 26 mars 1996, sept moines cisterciens du monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés par un groupe islamiste armé. Au petit matin, le monde découvre, épouvanté, la nouvelle qui, dans un pays à feu et à sang, n'est que la confirmation des sourdes menaces qui pèsent sur la communauté. Cinquante jours durant, il faut espérer. Jusqu'à l'annonce tragique de l'assassinat des sept moines. Sept vies offertes pour Dieu, pour la paix en Algérie et dans le monde. Reprenant l'histoire du monastère algérien et le parcours des frères, Christophe Henning donne un nouvel écho à ce témoignage unique des sept «veilleurs de l'Atlas», hommes de prière et de service en terre d'Islam, lueurs d'espérance dans un univers marqué par la violence. Les sept frères, Christian, Christophe, Luc, Michel, Bruno, Célestin et Paul ont donné leur vie, qui ne se réduit pas aux jours terribles de l'enlèvement et de l'assassinat. Reprenant l'histoire du monastère algérien et le parcours des frères, ce sont mille graines d'espérance qui sont déposées. Signe, sur la montagne et dans les coeurs, d'une réalité, d'une générosité, d'une fécondité à partager