Filtrer
Barendson Samantha
-
Americans don't walk. les americains ne marchent pas
Barendson Samantha
- Le Chat Polaire
- 6 Mai 2021
- 9782931028124
-
-
-
50
Samantha Barendson, Estelle Fenzy
- La Boucherie Litteraire
- Sur Le Billot
- 6 Juillet 2022
- 9791096861545
"Où sont les femmes... de cinquante ans ?
Quelle est leur place dans la société, dans l'Art ? Comment éprouvent-elles cet âge « du milieu », ses bouleversements, dans l'intimité de leur couple et de leur famille ? Dans leur regard sur elles-mêmes, dans celui des autres ?
Pensé comme un dialogue entre les autrices, ce recueil plein d'humour et de tendresse met en lumière une étape souvent méprisée de la vie des femmes."
-
Texte traversé par le désir, le corps, le deuil et la mélancolie, qui parle de la fin d'un amour, de l'absence, du départ de l'homme qui retourne chez lui, en Argentine. La femme fuit son appartement, dort à l'hôtel, il l'appelle au téléphone, chaque nuit, puis elle bloque son numéro. Elle revient chez elle, essaie de vivre. Puis un jour.... il est là. Les dessins de Kent accompagnent ce texte, ils dialoguent dans un récit intermittent jour/nuit fait de présence et d'absence à la fois. Un spectacle musical accompagne ce texte.
-
-
Coma en espagnol signifie également virgule. J'aime cette idée de pause, de court temps d'arrêt, de respiration, avant de passer à autre chose. Ton coma ne sera pas trop long, le temps d'un soupir, tu traversais la rue virgule, tu te réveilles et souris point. Tu diras Où suis-je ? et je répondrai Tu as traversé la rue et tu as atterri dans ce lit. La vie reprendra son cours et nous pourrons rire de cette absurde mésaventure, de cet accident typique du xxie siècle, nous repenserons à tous ces touristes tombés connement en reculant au bord d'une falaise pour prendre un selfie. /// Extrait : Drôle d'époque, nous sommes devenus des hommes modernes augmentés, nos bras se prolongent vers des écrans, nos pouces s'agitent sans cesse pour passer d'une nouvelle importante à une image rigolote, notre cerveau analyse quantité d'images sans filtre, nos yeux voient des corps explosés dans des pays en guerre, des petits chats mignons qui ronronnent, des sexes exposés comme des oeuvres d'art, des poèmes cucul, nous ingurgitons sans discernement violence, mauvais goût, beauté, images, vidéos, textes, infos, intox, politique, culture, faits-divers, guerres, opinions, ego-portraits, food-porn, hoax, notre cerveau au bord de l'implosion, nos yeux rougis par les écrans bleus et le bruit inaudible d'une voiture qui approche à toute vitesse lorsque tu poses ton pied droit sur les lignes blanches du passage piéton, trop tard pour freiner, trop tard pour éviter l'impact, ton corps qui vole pendant quelques secondes dans les airs, ta main qui ne lâche pas le téléphone que l'on retrouvera intact dans ta paume inerte, du sang sur tes tempes, tes vêtements abîmés, marionnette connectée à la 4G. Petit con. Tu n'as pas intérêt à mourir.
-
Il paraît qu'il dormait. Il paraît qu'il revenait à peine d'Espagne et que toutes ses malles étaient encore sur un bateau. Il paraît qu'on n'a jamais pu récupérer les malles à Buenos Aires. Il paraît qu'il est allé au cimetière puis dans un jardin. Il paraît que, lorsqu'il est mort, il est devenu un citronnier.
Samantha Barendson est poète. Mon citronnier est son premier roman. -
Le désir : Voilà le thème qu'explore Alto Mare, dans tout ce que cela suggère de déchirure, de sueur, d'abandon. C'est exactement pour cela que j'ai eu envie de traduire ce texte ; parce qu'il parle de la rencontre des corps, des peaux qui s'entrechoquent, de la perte des repères, et parce que ces tempêtes charnelles, irréfléchies et brutales, douces et énigmatiques, illuminent le chaos des jours fades. Parce que le désir, sa brûlure, sa déraison, sa fugacité sont probablement parmi les choses qui nous font le plus sentir vivant. Et si je lis, si j'écris, si je traduis les livres des autres, c'est pour capter l'essence de l'existence, de ce qui la rend si précieuse et troublante. [...]