Pour la deuxième fois, le cours bisannuel sur l'informatique et l'information scientifique et technique organisé par l'INRIA était consacré en 2002 à la recherche d'information sur les réseaux.
Extraordinaire essor de ces réseaux électroniques, croissance vertigineuse des volumes d'information disponible sur le Web, développement des outils et techniques d'exploitation de celle-ci, multiplication des usagers professionnels ou non : autant de raisons de se pencher à nouveau sur le fonctionnement des systèmes de recherche, sur l'organisation des documents dans un centre de ressources numérique ou virtuel pour les rendre aisément accessibles en intranet ou sur Internet...
Reflet de ce cours INRIA conçu par Jean-Claude Le Moal, Bernard Hidoine et Lisette Calderan, cet ouvrage propose au lecteur de mettre à jour ses connaissances sur la recherche d'information. Pour ce faire, des auteurs d'origines diverses - bibliothécaire ou professionnel de l'industrie de l'information, consultant en IST ou informaticien, chercheur ou enseignant - exposent à la fois un point de vue sur la situation présente et des perspectives sur les évolutions à venir.
Sylvie Dalbin (ATD-DESYBEL) offre pour commencer un panorama des sources d'information et des instruments de recherche sur le Web. François Role (Ministère de la Recherche) présente le langage XML et la documentation structurée. Marie-Elise Fréon (Douve) propose une typologie des métadonnées illustrée d'exemples détaillés. Pascale Sébillot (IRISA) détaille les techniques de traitement automatique des langues qui laissent entrevoir d'intéressantes perspectives.
A la recherche des constantes et des mutations dans les pratiques documentaires, Dominique Lahary (BDP du Val-d'Oise) dresse une typologie des bibliothèques virtuelles. Laurent Romary (INRIA-LORIA) montre la nécessité de la normalisation pour permettre des échanges d'information efficaces et parvenir à un véritable Web sémantique. A titre d'exemple de recherche dans des documents multimédias, Nozha Boujemaa (INRIA) se penche sur l'indexation et la recherche d'images par le contenu visuel.
Et Armelle Thomas (Inforizon) complète cet ensemble par l'examen de la veille stratégique exercée en entreprise sur les réseaux.
Autrefois, l'information était une ressource rare et l'enjeu principal était de la rendre disponible. Nous vivons désormais dans un contexte d'abondance. Que l'on songe par exemple au Big data : cette somme considérable de données n'a de valeur que si elle est compréhensible et utilisable. Pour les professionnels de l'information, cette mutation implique des questions nouvelles : comment améliorer l'interaction entre un utilisateur et des données par exemple ? Comment transformer un stock d'informations en véritable service ?
Le « design thinking » est une méthode dont la finalité est précisément de concevoir des services centrés sur l'utilisateur. L'objet de ce dossier est d'examiner de quelle façon cette approche innovante peut bénéficier aux professionnels de l'information et de la documentation.
Ce numéro a été conçu dans l'esprit de fournir aux professionnels de l'information et documentation, spécialisés ou non en audiovisuel, un document de synthèse qui leur permette d'être au fait des enjeux actuels de l'image et de l'audiovisuel. De leur proposer à tous - aux spécialistes comme aux autres, dont la pratique peut de moins en moins se tenir à l'écart de cette dimension de la documentation - un aperçu de la recherche actuelle en la matière et des repères sur ce que les outils et les techniques leur permettent de faire présentement, d'envisager pour un proche avenir, voire de considérer comme irréaliste pour longtemps.
Enquête 2005 sur la profession. La visibilité de la recherche française. L'archivage électronique. La veille en santé. Tarification et modèles économiques. Les archives sonores. Diffusion des données publiques. Droits d'auteur et droits voisins.
L'ADBS fête ses 50 ans. L'occasion, pour l'association, de s'interroger sur le rôle des professionnels de l'information dans 50 ans et, de manière plus générale, sur le statut et la régulation de l'information.
Pour ce projet audacieux, tant la barre pour la période fixée était haute, Anne-Marie Libmann et Véronique Mesguich ont bâti un dossier donnant à la parole à des contributeurs très divers. Plusieurs experts, chercheurs et praticiens en sciences de l'information mais aussi des juristes, des sociologues, des responsables du monde associatif et politique ont relevé le défi avec enthousiasme et, avec la parole donnée à plusieurs présidents de l'ADBS, des ponts passionnants entre passé et avenir ont été dressés. Le résultat : un dossier stimulant, propre à accompagner les évolutions captivantes qui s'annoncent déjà. L'avenir, ce numéro le prépare aussi avec des articles sur le bilan de positionnement professionnel, les informations collectées au niveau international pour bâtir un positionnement stratégique collectif, les High Frequency Documents et les métiers du Big Data. Un avenir complexe à organiser, sans doute, comme l'indiquent deux articles sur le libre accès aux revues scientifiques. Autre pont entre passé et futur, l'article de recherche sur les modes d'emploi de l'internet avant le web, il y a bien longtemps, il y a plus de 20 ans. Utiliser un ordinateur pouvait certes sembler aride, mais l'humain y jouait un rôle majeur sur un plan bien différent du web dit social d'aujourd'hui.
Les préoccupations du moment ne sont pas occultées. On les retrouve avec la numérisation pratiquée à l'École des Ponts et chaussées, ezPaarse, un outil de mesure des usages, des mises en garde sur les fichiers contenant des données personnelles et une incitation à valoriser la propriété intellectuelle de son entreprise.
Avec la dématérialisation des procédures, les responsables des services d'archives et des systèmes d'information sont confrontés à une problématique récurrente de gestion des archives électroniques.
Après quelques notions de base relatives à ces questions, Philippe Lenepveu présente les principales normes et standards sur lesquels il s'est appuyé pour définir un " modèle de référence " pour la gestion des archives. Un questionnaire soumis à sept entreprises afin de présenter leurs solutions a été élaboré à partir des principales spécifications fonctionnelles et techniques d'un système d'archivage électronique, issues de ce modèle.
Pour évaluer la couverture fonctionnelle des solutions disponibles sur le marché, une vue synthétique des sept solutions étudiées est proposée, complétée par les réponses des entreprises au questionnaire.
Repenser la viabilité de la chaîne documentaire n'implique pas nécessairement de revenir à l'imposition de limites à la circulation, au partage, à la réutilisation et à l'enrichissement collectif des connaissances. Le nouveau dossier de Documentaliste - Sciences de l'information éclaire cette nouvelle ligne de partage ténue entre tenants des modèles économiques actuels et ceux qui privilégient l'accès aux documents. Pour qui a connu la « guerre du gratuit » au tournant du siècle, les dernières nouvelles en provenance de l'infosphère peuvent sonner comme un remake peu inspiré. Accès gratuit, abonnement, publicité, paiement à l'acte... autant de termes qui ont émaillé ces dix dernières années. Et pourtant, que d'évolutions depuis la bulle Internet. Des géants comme Google ou, dans une moindre mesure, Facebook ont développé et fortifié leur assise financière sur des niches très étroites mais très rémunératrices (liens publicitaires) tout en continuant de proposer à la grande masse des internautes des services toujours plus performants... et gratuits. « On » cherche à « monétiser » les contenus créés ou enrichis par les internautes. Contre quelques euros mensuels, la musique s'écoute en streaming sans support ni entrave. L'information scientifique et technique développe ses propres dispositifs pour concurrencer l'édition traditionnelle. Bref, des services se développent, certains s'enrichissent mais, plutôt que d'opposer gratuit et payant, les acteurs du domaine ont compris que la clé résidait dans leur juste combinaison. En outre, au-delà de cette légitime recherche de retours sur investissement, la notion émergente de « bien commun de la connaissance » rappelle toute l'importance de conserver, voire de développer, une activité « non marchande » autour de l'information. Pour le bien de tous.