Un petit groupe d'enfants se retrouve plongé dans les bois le temps d'un été, obligés de coopérer et d'apprendre à vivre ensemble sans l'aide des adultes. Ils devront apprendre à mettre en commun leurs forces, à partager leurs savoir-faire et à mieux communiquer les uns avec les autres pour que leur petite communauté vive le mieux possible au coeur de la forêt. Leurs découvertes et leurs inventions seront ponctuées de joies et de peines, de moments de doutes mais aussi de complicité, de disputes et de réconciliations, de jeux et d'histoires murmurées au coin du feu.
Quand il avait le temps, mon père nous montrait des tours avec des cartes à jouer. Il était très fort. Il fronçait les sourcils, se passait la main dans les cheveux, et hop ! il devinait la carte que j'avais choisie ! Un jour, hop ! pareil, il a disparu...
Noémie n'arrive pas à dormir. Elle compte les moutons, oui, elle compte sur eux pour trouver le sommeil. Seulement, cette nuit-là, l'un d'entre eux a disparu. S'ensuit alors une recherche effrénée à travers la chambre de la fillette où chaque recoin va être inspecté par la joyeuse bande qui fera tout pour retrouver leur ami et endormir Noémie.
Une histoire aussi délirante qu'hilarante, avec des bondissements et des rebondissements.
Le récit est mené avec une formidable virtuosité et les images sont si drôles, si étonnantes. Un album enjoué qui devrait ravir les enfants... avant de s'endormir. Cet album fourmille de détails et déborde de couleurs pour inviter l'enfant à ouvrir grand ses yeux à la recherche du numéro 22 et à s'émerveiller de la charmante effervescence qui en découle...
Ce qui fait avancer le lapin, c'est la carotte.
Ce qui fait voyager l'ânesse, c'est le son sans la musique.
Ce qui fait décoller les poètes, ce sont les ailes de l'amour et quelquefois, venu on ne sait d'où, un jeu de mots casse-cou.
Ce joli livre invite avec humour au grand plaisir de goûter les mots, plaisir du sens, du double-sens même, comme plaisir sonore. C'est le jeu d'esprit, mais c'est pareillement l'innocence de l'enfance, la re/découverte de la langue, avec ses pistes multiples réunissant les mots et revivifiant toutes les syllabes. Cette invention si libre et joyeuse se retrouve dans les illustrations, en très fine correspondance.
Quelle liberté là aussi, chaque double-page étant une petite scène inattendue et drôle. Les mots si on les investit et les anime également par l'image avec le talent d'Henri Galeron, cela forme un album très attachant qui éveille l'attention du jeune lecteur et lui donne envie de relever des associations surprenantes et puis, pourquoi pas, d'en créer à son tour.
PISTIL vit depuis toujours dans la forêt, où il partage son temps entre siestes et festins de pommes. Mais un matin, il constate que l'eau d'un ruisseau a débordé et a tout inondé. Au même moment, il fait la rencontre de Croissant, un petit poisson jaune aventureux, qui lui propose de le suivre dans un voyage au-delà de ce qu'il connait. C'est le début d'une amitié et d'une grande aventure à la découverte du monde, des lois de la nature et de sa beauté fragile, trop souvent menacée par les êtres humains.
"Plus tard, je n'aurai jamais de poils dans les oreilles. Plus tard, je n'aurai jamais de fausses dents ni de rides... plus tard".
Jamais est un album très drôle et touchant qui présente un enfant s'interrogeant sur ce qu'il deviendra plus tard. Il se promet d'abord de ne « jamais » ressembler à son grand-père... malgré la très grande tendresse qu'il éprouve pour lui...
Lorsque Mia prête sa boucle d'oreille à Anais un matin d'automne, elle ne se doute pas que sa vie et celle de tous les habitants de son village s'apprête à basculer. Ce bijou d'apparence inoffensif devient au fil des saisons le symbole d'un ralliement. Les interdits se multiplient, les dénonciations aussi. Le poids de la boucle d'oreille rose devient de plus en plus lourd à porter. Mia et sa famille suivront-ils le mouvement ou décideront-ils de remonter la rivière à contre courant ?
Nino passe pour la première fois ses vacances d'été chez sa grand-mère, à la campagne. Là-bas, pas de wifi, pas de jeux vidéo, pas d'enfants de son âge. Pourtant, Nino ne s'ennuiera pas, car sa mamie décide de l'initier à sa passion : le jardin. À ses côtés, il apprendra à planter, à récolter, à nommer, et... à prendre le temps d'observer.
Les objets de notre quotidien s'envolent en poésie, ils se métamorphosent et émerveillent. Le Miroir y confie ses réflexions, le Crayon a bonne mine, les Pneus roulent des mécaniques, les « Sacs Ados » y ont bon coeur et les Ciseaux ne coupent pas la parole. Et Parasol ou Parapluie, tout y ouvre des petits coins de paradis.
Dans ce nouveau titre de la collection Pommes Pirates Papillons, François David s'amuse de la petite magie de ces compagnons du quotidien que sont les objets et révèle, avec poésie, humour et tendresse leurs multiples facettes. Il est accompagné par les illustrations colorées de Sylvie Serprix qui donne vie à tous ces drôles de personnages.
Grand-père collectionnait les papillons.
Il les épinglait sur des tableaux.
Puis il les regardait à peine.
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" (Antoine Lavoisier) Voilà le point de départ de ce petit album plein d'humour et d'intelligence pour aborder avec les enfants le thème du changement, de la transformation par le biais de l'observation de ce qui nous entoure. L'arbre et la table, la poule et l'oeuf, l'eau et son cycle extraordinaire témoignent tous de ce principe essentiel de la vie. N'en déplaise à la flaque et au tuyau d'arrosage qui s'inventent des histoires passées. On se balade avec plaisir à travers ces images colorées, ce papier collé, gravé, imprimé, qui lui aussi a eu une autre vie et qui continuera son cycle grâce à vous !
Cinq générations de jeunes filles d'une même famille nous livrent ici leur histoire. Entre la Chine et Singapour, de 1908 à 2032, les secrets s'installent et les non-dits se creusent. Mais la dernière génération fera tout voler en éclats. Car c'est en brisant les silences et en interrogeant notre passé que l'on apprend à mieux se connaitre et à avancer.
Prise de bec est une bande-dessinée adressée aux 8 - 12 ans, réalisée par le duo de dessinateurs belge Rémy Benjamin et Geoffrey Delinte.
Avec humour, fantaisie et une pointe d'espièglerie, ce livre questionne en douceur la société dans laquelle nous vivons. Les personnages anthropomorphiques qui peuplent ses pages : un cochon employé de bureau, une chèvre engagée, une aigrette réactionnaire, un couple de poules féministes ou un corbeau épicurien partagent leurs réflexions sur des sujets de santé, d'écologie et de famille. L'univers fin, détaillé et aux couleurs chatoyantes des deux illustrateurs amène le jeune lecteur à rire, à s'intéresser, mais aussi à se questionner et à aiguiser son sens critique.
Le petit chapon rond rouge conte les tribulations d'un enfant un peu un peu plus gros, un peu plus empoté, un peu plus timide que les autres qui subit d'abord les railleries de toute une basse-cour avant de susciter l'admiration de ceux qui se moquaient de lui. C'est une fable très drôle, très ingénieuse et tendre qui, en parlant de poules, de loup, du petit chaperon rouge, réussit à aborder avec finesse la question de la différence et à la rendre vraiment accessible aux jeunes lecteurs. Vanessa Hié adore camper les animaux. Ses images, sur le joli texte de Claude Marie, sont émouvantes et belles. Un album très attachant.
Il y a toujours un ciel par la fenêtre... Parfois, il y passe un oiseau qui souvent va se poser sur un arbre... » Savez-vous que lorsqu' on regarde suffisamment longtemps par la fenêtre, tout finit parfois, souvent ou toujours par se mélanger ? Le passé et le présent, les petites choses et les grandes, le léger et le grave... Savez-vous que l'on peut se balader derrière une fenêtre ? Toujours souvent parfois est une balade méditative qui offre aux enfants une approche légère et poétique de l'introspection, du temps et des souvenirs. Les illustrations d'Emmanuelle Halgand, d'une grande finesse et d'une grande intelligence, donnent un éclairage doux et original au texte léger et profond à la dois de Simon Priem.
Quand on ne ressemble pas exactement aux autres, par exemple lorsque l'on naît avec trois doigts à une main, la vie peut parfois se montrer féroce. Mais elle peut aussi s'avérer lumineuse, joyeuse, si on s'applique à la réinventer chaque jour avec imagination. La petite main différente se change alors en main oiseau, s'élève et emporte les chagrins sur ses ailes. Main oiseau est un livre jeunesse d'une grande profondeur, qui parle de handicap sous un jour nouveau. L'auteur, Benoît Lemennais, y raconte l'histoire de sa fille. Sa prose intime, délicate, est sublimée par les superbes illustrations de Marianne Ferrer.
La narratrice de ce magnifique album a le coeur gonflé de joie. La journée lui paraît si belle. Il lui semble que tout lui parle : les fleurs, les oiseaux, les arbres, les nuages. C'est si fort qu'elle ne veut conserver pour elle seule cette émotion. Elle aimerait tant la partager avec sa mère, avec son père, avec son frère, avec ses grands-parents, avec tous ceux qu'elle aime. Et même s'ils n'ont pas le temps, même s'ils ne sont pas disponibles en ce si beau jour où la nature entière semble complice de son émerveillement, elle va chercher comment leur communiquer, malgré tout, secrètement, l'impression du bonheur dont elle était emplie. Il y a beaucoup de délicatesse, de charme et de douceur dans les mots de François David. Jean Mallard les accompagne par ses images somptueuses et tendres aussi, en correspondance fine avec la beauté du texte. Et les lecteurs, saisis par l'émotion des couleurs, se sentent éblouis, comme la narratrice, à la découverte de cette rare harmonie.
"Sur le sol de la terrasse zigzague une colonne de fourmis. Camille observe les petits points rouges qui filent sur la pelouse. "Où allez-vous ? demande Camille. - Quelle étrange question ! s'exclame une fourmi. Nous allons au grand spectacle, voyons..." Camille aime explorer son jardin. Même quand il pleut comme aujourd'hui. Et voilà que fourmis, araignées et escargots lui parlent d'un grand spectacle. Ses découvertes la mènent jusqu'à un arbre immense où l'attend un phénomène d'une grande beauté. Comme la nature nous émerveille quand on prend le temps de ralentir et de l'observer ! Comme Camille, on entend l'orage, on caresse le feuillage, on goutte la pluie et on observe le ballet des insectes. L'écriture de Mathieu Pierloot nous plonge avec force et simplicité dans cette « petite grande aventure » du jardin. Une exploration accompagnée par les illustrations de Maria Dek pleines de couleur, de chaleur, de vie et de magie. A lire avec des bottes dans le jardin un jour de pluie !
« Se traiter de noms d'oiseaux c'est bien beau mais quels noms ? De bien jolis comme : Merle moqueur, doux rossignol ou même : pie qui chante ? » Ce fabuleux bestiaire à plume et à bec, plein de saveur et d'inspiration, nous invite à faire un tour du monde des oiseaux par un subtil et pétillant travail sur la langue. Les jeux de mots, de sonorités de Constantin Kaïtéris sont un vrai plaisir pour découvrir de manière ludique et humoristique les noms mystérieux, bizarres ou souvent drôles des oiseaux, qu'ils soient des jardins, des mers ou des tropiques. Ça gazouille tout joliment dans les oreilles et les yeux ne sont pas en reste avec les illustrations de Kotimi qui met en scène avec beaucoup de tendresse et d'humour nos facétieux compagnons des airs.
« Ce qui compte ça n'a pas de prix. Des petits riens rendent la vie si belle ».
TOUT CE QUI COMPTE est une immersion douce et méditative, dans un après-midi ensoleillé, où le temps se suspend. Une petite fille s'adresse à nous comme une amie et nous dit la saveur des petits bonheurs fugaces, la richesse des choses simples et la magie de l'enfance et des « petits trésors » collectés. Cet album doux et attachant évoque des sensations légères liées à ces petits riens qui font tout (ce qui compte) dans un univers gai et coloré, intimiste, que sait si bien retranscrire Aurélie Lahad. Ses illustrations accompagnent à merveille le texte profond de Karin Florman pour cette première et belle collaboration avec møtus !
TOUTENTIER est très fier de lui et ne transige sur rien : il ne veut jamais rien partager, rien offrir, rien donner de ce qui est à lui, à lui et rien qu'à lui ! Or un jour, alors qu'il se promène, il tombe dans un trou. Du coup, il est obligé de partager, en tout cas de... se partager, pour s'en sortir... Car au lieu de rester d'un seul bloc figé, ce sont trois parties de lui qui se révèlent et qui réussissent, en s'aidant, à se sortir de cette passe si délicate. Et notre personnage découvre ainsi qu'en s'y mettant à plusieurs, et par la solidarité, on se sort bien plus facilement des périls.
Tous les enfants sont des poètes en herbe. Ce livre leur propose de se lancer dans l'aventure de l'écriture, les invitant à faire éclore la petite voix de leur sensibilité, à célébrer les trésors inattendus de l'existence et suivre le fil imprévisible de l'inspiration...
Les images de Joanna Boillat (en noir et blanc rehaussées de rouge) prolongent ce voyage vers le mystère des mots.
Ce recueil, sixième livre de Thierry Cazals publié aux éditions møtus, se veut un hommage, destiné aux enfants, aux Lettres à un jeune poète de Rilke.