Sollicité par un centre social d'une ville du Nord pour un atelier de paroles et d'écriture, Dominique Sampiero a proposé le thème de l'enfance après avoir rencontré les 9 femmes marocaines et algériennes qui désiraient y participer. Sur une vingtaine de séances de 2 heures, il a invité le groupe à parler en agissant : coudre, faire la cuisine, manger, se coiffer, se maquiller... pour que les gestes de leur quotidien soient le support de la remontée des souvenirs. Un jour, l'une des participantes l'a pris à part en lui confiant qu'elle aimerait lui raconter son enfance en privé. Elle craignait que les autres se moquent d'elle et utilisent son passé pour la rabaisser. Il a donc enregistré le récit en atelier individuel. Son père avait fui à l'âge de 16 ans la guerre d'Algérie en 1954 pour chercher du travail dans le Nord de la France....
La vie ne peut se dissocier de la nature, de nos actions, de nos pensées. Ainsi les migrations qu'elles soient animales, humaines (le plus souvent contraintes), ou en lien avec notre propre intériorité, se nourrissent les unes les autres, au delà des frontières. Les migrations obligent à l'accueil, hors de nous et en nous. C'est dans cette altérité que le monde s'ouvre et que nous grandissons. Ce recueil comme une voix parmi d'autres pour affirmer que notre maison commune, la terre, est avant tout un lieu de partage.
Vers le Nord, c'est questionner les origines, les frontières et la figure d'étranger. Ce que la double-nationalité empêche et permet, ce que l'entre-deux supporte et rompt. Vers le Nord, c'est rendre hommage à celles et ceux qui perdent, en traversant une frontière : une lettre à leur prénom, leur terre d'origine, une vision du monde. Vers le Nord, c'est soutenir toutes les errances et trouver en la poésie ce qui relie.
Symphonie en quatre mouvements présentant les états d'une vie amoureuse intérieure (et physique) marquée par la rencontre, puis l'absence de l'être aimé. Dans ce livre, le lecteur retiendra avant tout la conscience de son propre corps, qui magnifie l'amour, même dans la séparation.
Marlène Tissot, née en 1971 du côté de Reims, vit aujourd'hui à Valence, écoute beaucoup de musique, dort très mal, écrit souvent la nuit, de préférence au stylo bille. Pose des histoires et de la poésie dans des cahiers depuis qu'elle a dix-ans-et-demi (précisément).. 17h30 est son quatrième titre à la Boucherie littéraire après Amnésies (collection « La feuille et le fuisi »l 2019), Un jour, j'ai pas dormi de la nuit (collection « Sur le billot » 2018) et Lame de fond en (collection « Sur le billot » 2016).